Les Cafes du Cyberespace
C'est avec un esprit de pionnier du cyber- espace que Wayne Gregori et son épouse Jill ont pensé créer les premiers Electronic Cafes en février 1991, à San Francisco. Aujourd'hui, on compte près de 15 cafés dans la Bay Area (Cf. tableau). En apparence, ces bars sont tout-à-fait normaux, hormis la présence de 386 disséminés dans la pièce
Ces derniers sont des terminaux à pièces. Pour 25 cents, vous aurcz le droit d'envoyer des messages sur toute la planète pendant 5 minutes. Mais vous pourrez aussi partager votre expérience, vos ambitions, voire peut-être votre vie avec des milliers de e-people, les «branchés» de cette fin de siècle, grâce aux dizaines de conférences on-line. Autre singularité : les tables sont munies de prises téléphoniques (RJ-11) à partir desquelles il est possible de connecter son couple modem-portable tout en sirotant sa boisson favorite!
Le succès a été presque immédiat. On compte plus de 400 personnes qui fréquentent régulièrement ces cafés, Plus de 500 ont souscrit un abonnement. (coûtant à peine 7 dollars par mois) et utilisent ce service de chez eux. Bref. le rêve de tout SysOp.
Mais dans quel but? Le même que celui du vice-président américain, Al Gore : permettre au plus grand nombre d'accéder à cette formidable autoroute de données multimédia que représente l'Internet.
Mais comment lutter face à des compagnies telles que les Baby Bells ou MCI, lesquelles sont prêtes à jeter des milliards de dollars dans la bataille pour avoir un morceau de ce gâteau virtuel? Et bien, Wayne et Jill ont eu une réponse, celle des nouveaux aventuriers des temps modernes : SFNet pour San Francisco Network et ses cafés.
Le système se fonde sur un BBS doté de 32 lignes simultanées à 2 400 bits/s (bientôt monté à 14,4 Kbits/s), installé sur un 486DX/33 et branché sur l'autoroute Internet via UUCP Sans oublier le logiciel de communication écrit par Wayne et baptisé fort logiquement Table Talk grâce auquel, dès que l'on met sa petite pièce, il est possible de se connecter au serveur pour ouvrir les portes du plus grand espace virtuel de tous les temps.
Ce BBS pas comme les autres constitue encore une preuve de ce que l'on peut trouver de mieux dans cet univers! Alors, si vous passez du côté de San Francisco, offrez-vous un cocktail cybernétique... à consommer sans modération !